AGATHA CHRISTIE, la spécialiste du mystère

AGATHA CHRISTIE, la spécialiste du mystère

AGATHA CHRISTIE, la spécialiste du mystèreAprès l’excellent Hors-série du magazine Capital sur la révolution numérique, dont je parlais sur ce site, le 29 Octobre 2010, dans le blog lycée rubrique dernières nouvelles, je vais évoquer le numéro hors-série n°11 de la revue Lire, comportant plus de 90 pages consacrée à Agatha Christie, et qui sort maintenant, l’année du 120ème anniversaire de sa naissance.

La revue illustre de façon claire et très agréable la vie et l’oeuvre d’Agatha Christie, née dans le sud de l’Angleterre dans le Devon. La couverture d’un noir glacé, profond et l’illustration dans un style « ligne claire » de Floc’h sont remarquables, Floc’h est un des dignes héritiers d’Hergé, ces BD (Blitz, le dossier Harding…) sont excellentes mais ce sera le sujet d’un prochain dossier sur la  » ligne claire »…

Des chapitres sont consacrés :

  • à sa mystérieuse disparition pendant 11 jours entre le 3 et le 14 décembre 1926, l’année où elle divorça de son mari Archibald Christie (qu’elle avait épousé en 1914) et où elle perdit sa mère; On ne sait toujours pas pourquoi elle a disparue durant 11 jours. Les causes restent inconnues et cela ne fait qu’augmenter l’aura de cette auteure si particulière. Agatha Christie est comme ses ouvrages : pleine d’énigmes. De nombreuses hypothèses sont lancées, mais la vérité se dérobe,
  • à son enfance (elle est née pendant l’ère victorienne) et à son obsession de cet âge de la vie (avec les comptines) « nursery rhyme ». On apprend qu’elle n’a jamais été à l’école, mais qu’elle était une bonne pianiste et qu’elle avait appris le français,
  • à Burgh Island, une petite ile qui sera à l’origine du décor des « Dix petits nègres », mais aussi des « Vacances d’Hercule Poirot »,
  • aux deux stars des livres d’Agatha Christie : miss Marple et Hercule Poirot. – sa prédilection pour les poisons. Les romans qu’elle a pu écrire sont formidablement bien documentés et répondent à la rigueur qu’elle s’impose pour que les « instruments » des crimes soient les plus réalistes possible. Car nous apprendrons que la duchesse de la mort en connaissait un rayon en matière de poison puisqu’elle avait été infirmière et elle avait travaillé dans un hôpital militaire en 1916 durant la première guerre mondiale, puis avait passé le diplôme de préparatrice en pharmacie. – à ses inventions narratives (où le narrateur est le coupable),
  • à ses identités différentes comme celle de Mary Westmacott (elle a publié 6 romans sous ce pseudonyme) ou Ariadne Oliver citée plus haut (un double fictionnel d’Agatha Christie).

Mais qui peut dire qui était vraiment la duchesse de la mort ? Elle n’accordait pas d’interview. Il nous reste ses photos et surtout son autobiographie. A travers ses livres, on s’approche un peu d’elle, mais de manière trop fugace. Elle sait fort bien brouiller les pistes.

Alors lisez ce hors-série de Lire consacré à Agatha Christie. Je suis certain qu’ensuite vous aurez envie de lire ou de relire ses romans.

Un hors-série de Lire à acheter, à lire pendant ces vacances de Noël et… à conserver.

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